Retour sur l’étape normande du Pacte du pouvoir de vivre

La sixième étape du Tour de France du Pacte du Pouvoir de Vivre s’est tenue à Cormelles-le-Royal, près de Caen, mardi 28 janvier 2020 et a réuni une centaine de personnes issues du milieu syndical, associatif, mutualiste et politique.

Après Liévin, Bordeaux, Nancy, Dijon, c’est à côté de Caen que le Tour de France du Pacte du Pouvoir de Vivre a fait sa sixième étape. Jacques Lethuillier, Président de la Mutualité Française Normandie, Marylise Léon, Secrétaire Générale adjointe de la CFDT, Michel Dubromel, Président de France Nature Environnement et Philippe Jashan, Président du Mouvement Associatif, ont présenté les 66 propositions issues du travail collectif des 19 signataires en mars 2019 (55 organisations ont aujourd’hui signé le Pacte).

L’objectif du Tour de France du Pacte du Pouvoir de Vivre est de faire connaître les 66 propositions des 55 organisations membres qui militent en faveur d’un pacte écologique et social visant à donner à chacun le pouvoir de vivre dignement. Il est aussi de trouver une traduction concrète du Pacte du pouvoir de vivre en région au travers de propositions précises élaborées conjointement avec les pouvoirs publics et les décideurs locaux.

Lors de cette manifestation, les quatre représentants des signataires du Pacte du pouvoir de vivre présents sont donc revenus sur l’origine du Pacte, ce qu’il propose et ce qu’il est voué à devenir.

Le groupe des premiers signataires est issu des « Places de la République » qui ont vu le jour suite aux attentats en 2015. Le Pacte, lui, est né en mars 2019, sur fond de mouvement des gilets jaunes et de manifestations pour le climat. La société civile a alors décidé de présenter des revendications communes pour répondre à l’urgence sociale et écologique avec un fort enjeu de cohésion sociale.

Depuis, syndicats, fondations, associations, mutuelles, ou fédérations parmi lesquelles la Mutualité Française, portent ensemble 66 propositions s’appuyant sur la volonté de ne plus dissocier les questions sociales et environnementales. L’enjeu est de lutter contre le dérèglement climatique, enrayer l’érosion de la biodiversité tout en améliorant le quotidien des citoyens, que ce soit sur le plan de leur santé ou au niveau social, en luttant par exemple contre la grande pauvreté.

Pour Marylise Léon, « pour que le pacte vive, il faut que chaque organisation signataire poursuive son engagement en acceptant de ne pas être forcément dans sa zone de confort. Les organisations se font confiance et acceptent que ce qui est construit collectivement soit défendu collectivement ».

Les organisations signataires du Pacte du pouvoir de vivre souhaitent peser dans le débat public ; elles ont notamment répondu à l’invitation du Premier Ministre le 27 août dernier, échange au cours duquel elles ont pu présenter les travaux du collectif.

Suite à cette rencontre, des groupes de travail thématiques ont été constitués (Grand-âge et autonomie, rénovation thermique des logements, vie associative, Maisons France Services et écologie) et ont permis des rencontres avec les ministères concernés.

Lors de son intervention Jacques Lethuillier a rappelé que : « sur les questions de santé, les attentes des Français ont changé ces dernières décennies. Il y a 15 ans, ils étaient préoccupés par le montant des remboursements de leurs soins, puis par la question des restes à charges une fois reçus les remboursements de l’assurance maladie et de leur complémentaire santé. Aujourd’hui, les préoccupations sont aussi tournées vers les difficultés à trouver un médecin traitant, les déserts médicaux, les délais pour accéder à une consultation spécialisée, les problèmes de prise en charge d’un parent âgé qui entre dans la dépendance, la problématique des aidants…».

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