Burn out, stress, conflits au travail… Comme toutes les entreprises, les structures de l’ESS, bien qu’elles n’aient pas toujours les moyens de mettre en place des démarches de prévention, sont touchées par les risques psychosociaux. 55% des salariés et 73% des dirigeants du secteur déclarent ainsi se sentir constamment sous pression1. En cause notamment, les relations avec les usagers, mais aussi les évolutions du contexte et des conditions de prise en charge du public, ainsi que le renforcement des contraintes budgétaires. L’état de santé des salariés s’aggrave, comme en témoigne la constante augmentation du taux d’arrêts maladie courts (4,1% en 20132), que les experts estiment révélatrice de la dégradation du rapport au travail. Prévenir les risques psychosociaux représente « un engagement collectif, qui nécessite de sortir d’une vision culpabilisante réduisant les RPS à des dysfonctionnements, et de s’appuyer sur un dialogue structuré avec les salariés et avec leurs représentants », comme l’explique Emmanuelle Paradis, chef de projets prévention et santé au travail chez CHORUM.
Un guide méthodologique pour acquérir des repères
Pour agir, CIDES, centre de ressources et d’action de la mutuelle CHORUM pour le développement de l’emploi de qualité dans l’ESS, propose des solutions adaptées aux caractéristiques du secteur. Ainsi, le 26 novembre 2015, la conférence « Risques psychosociaux dans l’ESS : comment obtenir des résultats durables ? » a mis en avant de nombreux témoignages complémentaires d’experts et d’acteurs de terrain. C’est à cette occasion que CHORUM a présenté au public son guide Risques psychosociaux dans l’ESS : piloter la prévention. Un ouvrage de référence de près de 300 pages, rédigé par les experts de CIDES, qui conjugue éclairage méthodologique, exemples concrets et pistes d’action. Après avoir donné un cadre global pour mieux comprendre la notion de « risques psychosociaux », le guide aborde des aspects très concrets, comme le pilotage de la prévention au niveau d’un siège associatif, d’un établissement ou même d’un service.
Nourri de nombreuses expérimentations menées sur le terrain, il se veut un outil pour les dirigeants souhaitant améliorer la qualité de vie au travail et lutter contre l’absentéisme lié à ces risques. Pour Emmanuelle Paradis, « le constat […] est clair : c’est possible… et ça fonctionne ! »
- Baromètre CHORUM Qualité de Vie au Travail dans l’ESS | 2013
2. Etude CHORUM sur l’absentéisme dans l’ESS | 2014