Le groupe d’experts Recherche & solidarités vient de livrer sa 8e note de conjoncture : les créations d’associations et l’emploi y sont examinés à la loupe et y figurent aussi les résultats d’une enquête sur le moral des dirigeants du secteur.
Au troisième trimestre de l’année dernière, le nombre d’associations a crû, surtout dans les activités socio-éducatives, culturelles et de plaidoyer. Mais, la diminution des financements publics tend à introduire « une concurrence de plus en plus vive » entre les associations, observe Recherche & solidarités.
Les grandes tendances se poursuivent
Du mois d’octobre 2013 à septembre 2014, la progression de l’emploi a été plus forte dans les associations (+ 0, 6 %), que pour l’ensemble du secteur privé (0%), de même pour la masse salariale qui a augmenté de 2, 2 % dans les associations contre 1,4 %. Plus précisément, dans le sanitaire et social, ce sont dans les structures médicosociales que l’emploi a progressé de 1,7 %. Mais, on assiste à la poursuite de la diminution de l’emploi dans l’aide à domicile (- 2,5 %), une perte assez impressionnante en quatre ans de 17 000 postes… Dans le domaine du sport, en revanche, on constate une hausse de 5 % de l’emploi. La raison ? Un rattrapage par rapport aux baisses importantes en 2011, mais aussi les emplois d’avenir et le soutien de l’Etat aux clubs sportifs. Quant à l’emploi dans les activités culturelles, la chute de l’emploi se poursuit, en quatre, ce sont 2 800 postes qui ont disparu, soit près de 4, 5 de l’effectif.
Des dirigeants résistants
Les résultats de l’enquête sur le moral des responsables des associations sont assez alarmants, la note de Recherche & solidarités résume la situation en ces mots : « Fragilisation, inquiétude et résistance »
« Fragilisation » en raison de la situation financière, qui apparaît aux yeux des dirigeants favorable à 52 % d’entre eux à la fin de l’année 2014, alors qu’ils étaient 60 % à la même période en 2013 à la juger bonne. Parmi les « inquiétudes pour demain », il y a les préoccupations financières qui viennent au premier rang (52 % en 2014 contre 43 % en 2013), l’évolution des politiques publiques (43 % contre 33 % l’an passé)….Et bien sûr les relations avec les collectivités territoriales les préoccupent (32 % contre 27 %).
La note de Recherche & solidarités conclut sur un ton optimiste et parle de « résistance » : « S’ils ne sont 52 % à se dire satisfaits des finances… ils sont pourtant 63 % à juger positivement la situation générale de leur association, et ce au prix d’une adaptation constante à la réalité ».
Pour plus d’information, on peut télécharger la note de conjoncture de Recherche & solidarités. Janvier 2015 : www.recherches–solidarites.org
Source : Fil CIDES 27/07/15